Comment se mettre à l’économie circulaire ?
- Mis à jour le 09 septembre 2022
- Temps de lecture : 3 min
1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre produites annuellement pour la fabrication de coton et de matières synthétiques et naturelles1 ; 183 kilos de matières premières et 33 kilos de CO2 émis afin de produire un seul smartphone avec un écran 5 pouces2… Les études alertant sur l’impact écologique de nos consommations ne cessent de paraître. Et il y a urgence !
Alors, comment réduire nos dépenses et adopter une attitude responsable dans notre quotidien ? Éclairage sur ces enjeux et les solutions possibles avec Marine Foulon, responsable communication de l’association militant pour la réduction des déchets et du gaspillage, Zero Waste France.
Selon l’ADEME, l’économie circulaire est « un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (bien et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien-être des individus ».
L’association Zero Waste France porte ces convictions en prônant une meilleure gestion des ressources doublée d’une réduction des déchets.
Marine, quelles positions défendez-vous chez Zero Waste France ?
Il est primordial de revoir les modes de production actuels afin d’en limiter les impacts sociaux, environnementaux et économiques. Si l’on prend le cas de l’extraction des matières premières, il faut éviter le gaspillage des ressources et abandonner tous les systèmes linéaires au profit d’autres, circulaires et résilients, tels que l’écoconception. En effet, tout le cycle de production du produit est à prendre en compte.
Une fois qu’un bien est acheté, quelle démarche faut-il suivre pour adhérer à l’économie circulaire ?
Afin de réduire la quantité d’objets jetés, il faut en allonger le plus possible les durées de vie. Cela est valable tant d’un point de vue individuel en favorisant la réparation, l’entretien et la protection des objets que d’un point de vue légal en luttant contre l’obsolescence programmée. Enfin, les entreprises ont également une part à jouer en proposant des produits durables et éco-conçus.
Vous faites une distinction entre les biens consommables et ceux non-consommables, pouvez-vous nous en dire davantage ?
Lorsqu’on parle de réduction des déchets, on pense à ce que nous jetons à la poubelle, soit des déchets visibles. En réalité, il existe de nombreux objets qui ne sont ni jetables ni à usage unique. Si l’on prend l’exemple des vêtements, il faut savoir que la production d’une tonne de textile équivaut à l’utilisation de 200 tonnes d’eau et à l’émission de 17 tonnes de CO23.
Lutter contre le gaspillage et soutenir l’économie circulaire passe par l’analyse et la prise de conscience de ces chiffres et de leur impact. Cela passe aussi par la seconde-main, et en toute fin de vie de produit par le recyclage. Il est par exemple possible de défibrer les textiles mono matières afin de réutiliser les fils. Certains autres textiles tissés en mélange (polyester, coton, laine, etc.) peuvent également être effilochés et traités pour fabriquer des isolants ou encore du rembourrage destiné aux canapés.
Bon à savoir !
100 milliards de vêtements sont vendus dans le monde chaque année2.
Quels projets menez-vous en ce moment avec Zero Waste France ?
L’objectif de cette campagne est de repositionner le zéro-déchet à la croisée de différents enjeux sociaux et sociétaux. En effet, les populations qui vont être les plus impactées par les effets négatifs de l’incinération et de la mise en décharge sont les plus précaires.
Ce programme vise à acheter le moins d’objets neufs en questionnant ses propres besoins avant chaque achat et en se tournant vers les alternatives au neuf.
Avis d’expert
Si vous souhaitez soutenir ces différentes initiatives, vous pouvez rejoindre un groupe local, une association ou encore participer à des campagnes locales ou nationales.
Maintenant que vous savez concrètement quels sont les enjeux liés à nos modes de consommation, nous comptons sur vous pour prendre soin de vous, de votre domicile et bien sûr… de notre planète !
1 Fondation Ellen Macarthur
2 Étude de l’ADEME, 2018
3 Fondation Ellen Macarthur