Le Green Friday : kézako ?

Avant tout un petit point chiffré. Si en 2019, 62 % des Français ont fait des emplètes lors du Black Friday (étude BVA – Orange), le panier moyen de 2020 s’élevait à 330 € par acheteur (étude Poulpeo). Aujourd’hui, le Black Friday s’est étendu au weekend, le Black Weekend, voire au lundi suivant : le Cyber Monday.

Identifier le besoin

Lancé au début des années 1960, le Black Friday a été pensé dans un décor à la Mad Men dans lequel la publicité et le marketing occupaient une place centrale et incontestée. S’il a fallu patienter près de 50 ans pour que ce phénomène traverse l’Atlantique et arrive en France, le message et les valeurs portés sont restés inchangés : acheter plus pour moins cher. L’étude BVG-Orange publiée en partenariat avec l’Insee en 2019 indique que les produits mode et tech sont les plus plébiscités, suivis de près par les cosmétiques. Si l’achat de ce type d’articles peut parfois être nécessaire ou tout simplement faire plaisir (remplacement d’ordinateur, nouveau manteau chaud pour l’hiver), il n’en reste pas moins que cette journée pousse à la surconsommation. Car oui, il semble difficile de résister à pléthore de tentations.

Cependant, il est essentiel de bien identifier vos besoins réels avant d’acheter.

Pensez à la place que prendrait ces nouveaux produits chez vous : comment les intégrer dans votre dressing déjà (trop) bien rempli ? Cette troisième paire de baskets blanches est-elle vraiment nécessaire ? Faut-il nécessairement se procurer le dernier smartphone qui offre une qualité de photographie légèrement supérieure à celle de votre téléphone actuel ?

Oui, on le sait, les substances chimiques localisées dans notre cerveau ne nous aident pas. Si la dopamine se libère lorsque l’on touche du doigt une récompense (ici un achat), l’endorphine marque quant à elle le sentiment d’accomplissement. Et ça ne s’arrête pas là : la sérotonine permet de réguler l’humeur et le bonheur. Plus ce taux est élevé plus les prises de décisions seront réfléchies. À l’inverse, plus ce taux est bas, plus elles seront dépendantes de vos émotions, ce qui peut vous mener vers des achats moins raisonnables, voire compulsifs !

Quand la chimie s’en mêle…

Enfin, le fait de passer commande en ligne a également son impact. Une fois l’achat réalisé, il faut attendre un mail de confirmation, une date de livraison, une nouvelle date de livraison car il y a eu un problème de stockage, etc. Oui, il faut patienter avant de pouvoir profiter de ce nouvel achat, et toutes ces étapes d’attente démultiplient la dopamine qui se libère dans votre cerveau.

Soutenir des marques responsables

On le sait, l’idée n’est pas de ne plus rien acheter, mais d’acheter de manière raisonnée en choisissant des marques responsables. La quantité d’enseignes et groupes sensibles aux causes écologiques et environnementales et porteuses de solutions ne cesse de croître.

La marque Patagonia, a, par exemple, récemment fait parler d’elle depuis que le fondateur, Yvon Chouinard, a indiqué vouloir consacrer les bénéfices de l’entreprise à deux fonds environnementaux. En creusant un peu, vous verrez qu’il existe des marques aux engagements marqués, y compris pour le Green Friday. En 2021, la marque FAGUO spécialisée dans la production de chaussures et bagagerie a lancé le Make Friday Green Again, mouvement rejoint par 1 200 enseignes qui ont accepté de ne pratiquer aucun solde.

Si ces marques s’engagent de manière marquée pour l’occasion, d’autres prônent tout le reste de l’année des valeurs responsables et écologiques. Bien sûr, il y a le spécialiste des produits tech reconditionnés, Back Market, ou encore Spareka qui vend toute sorte de pièces détachées pour réparer vos électroménagers. Vous pouvez aller encore plus loin avec des marques telles que Fairphone. Conçu avec 100 % de plastiques recyclés, le téléphone Fairphone est un exemple de produit durable, qui peut d’ailleurs être démonté et réparé très facilement par tous les utilisateurs.