Planification écologique : pourquoi le Gouvernement encourage la Pompe à chaleur ?

Cette annonce s’inscrit dans le cadre de la planification écologique initiée en septembre dernier, visant à réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre en France d’ici à 2030 pour rendre la France moins dépendante de l’énergie fossile. La rédaction de Bien chez moi revient sur cette annonce ambitieuse que certains constructeurs comme Atlantic ont déjà anticipée.

Un projet ambitieux

Aujourd’hui, la France produit environ 350 000 pompes à chaleur par an. Pour atteindre un million d’unités d’ici à 2027, il faudra multiplier la production par 3, en moins de 3 ans, ce qui semble très ambitieux.

Si le gouvernement a d’ores et déjà annoncé qu’il prendrait des mesures pour soutenir cet objectif, notamment en fournissant des subventions aux entreprises et aux particuliers qui installent des pompes à chaleur, il reste à voir si cet objectif sera atteint, même il s’agit d’une étape nécessaire dans la transition énergétique française :

• Diminution des émissions de gaz à effet de serre

Vous le savez, les pompes à chaleur sont une source d’énergie propre et efficace. Elles utilisent l’énergie de l’air ambiant pour chauffer ou refroidir un bâtiment, ce qui permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) estime que « le déploiement accéléré de pompes à chaleur permettrait d’éviter l’émission d’environ 500 millions de tonnes de CO₂ à l’échelle mondiale d’ici à 2030¹, soit un volume équivalent à celui des émissions annuelles de CO₂ du parc automobile européen actuel ». Rapporté à l’échelle de la France, cela équivaudrait à environ 2 millions de tonnes par an, soit une contribution importante à l’objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030.

• Réduction de la dépendance aux énergies fossiles

Pour rappel, les pompes à chaleur ne nécessitent pas d’énergie fossile pour fonctionner. Elles utilisent l’énergie de l’environnement, comme l’air ou l’eau, pour produire de la chaleur ou du froid. Leur généralisation permettrait de réduire la dépendance de la France aux énergies fossiles. Cela contribuerait à la sécurité énergétique du pays et à la réduction de son impact environnemental.

• Création d’emplois

Par ailleurs, une production de pompes à chaleur locales génèrerait la création d’environ 10 000 emplois.

Cependant, un tel objectif doit faire face à plusieurs obstacles :

1. Augmenter la production de pompes à chaleur de près de trois nécessitera des investissements importants de la part des entreprises, que l’État ne pourra pas entièrement aider.
2. Par ailleurs, cela nécessite des matériaux, tels que le cuivre et l’acier, confrontés à de fortes pénuries en raison notamment du conflit russo-ukrainien.
3. Enfin, les pompes à chaleur demeurent plus coûteuses que les systèmes de chauffage traditionnels : entre 15 000 et 30 000 euros pour un dispositif eau-eau qui puise de l’énergie dans une source souterraine², entre 7 000 et 15 000 euros pour un dispositif air-eau ou air-air.

Pour favoriser leur adoption, le gouvernement français a annoncé qu’il fournirait des subventions aux entreprises et aux particuliers qui installent des pompes à chaleur.

Des aides (cumulables) existent déjà : la prime Coup de pouce chauffage destinée aux particuliers qui choisiraient de remplacer leur chaudière au fioul, charbon ou gaz par un équipement électrique ou fonctionnant aux énergies renouvelables. Son montant est fixé en fonction des ressources de la famille et du modèle choisi : de 2 500 à 4 000 euros pour une pompe à chaleur hybride ou air-eau, au minimum 5 000 euros pour une pompe à chaleur eau-eau.

MaPrimeRénov’ dépend elle aussi du type de ménage et de modèle installé : jusqu’à 4 000 euros pour une PAC air-eau et jusqu’à 10 000 euros pour une PAC géothermique.

Un constructeur français déjà bien implanté

Atlantic, leader français de solutions en matière de confort thermique, n’a pas attendu ces annonces pour se positionner. Avec 13 sites industriels qui maillent le territoire depuis 1968, le made in France est au cœur des préoccupations de la marque :100 % de leurs radiateurs électriques, 100 % des unités intérieures de leurs chauffe-eau thermodynamiques, 100 % de leurs chaudières et 85 % de leurs chauffe-eaux électriques et 80 % des produits de ventilation sont fabriqués en France.

Concernés par l’avenir de la planète et de ses occupants, Atlantic développe sans cesse des solutions bas carbone – comme les PAC- que l’entreprise s’attache à produire majoritairement en France !

En effet, 100 % des unités intérieures de leur PAC air/eau sont fabriquées en France dans leurs 2 usines de Billy-Berclau et Merville. L’entreprise Atlantic a par ailleurs récemment dévoilé un investissement de 150 millions d’euros pour la construction d’une nouvelle usine en Saône-et-Loire, sa troisième dédiée aux PAC en France. Le groupe vise ainsi à accroître ses capacités de production pour répondre durablement au double enjeu de la transition bas carbone et de la souveraineté industrielle française. Le site sera opérationnel en 2025 et donnera lieu au recrutement de près de 300 salariés.

On vous le répète souvent ici, la pompe à chaleur est l’avenir du confort thermique, pouvant concilier chauffage et climatisation, en utilisant les calories naturellement présentes dans l’air.

Avec un savoir-faire français et une technologie sans cesse améliorée, gageons que les vœux du Président de la République se réalisent pour nous aider à contribuer, à notre échelle, à une France de plus en plus décarbonée !

¹https://www.iea.org/energy-system/buildings/heat ng?langu ge=fr

² https://negawatt org/