Isolation thermique, par où commencer ?

  • Mis à jour le 20 septembre 2021
  • Temps de lecture : 4 min

Vous souhaitez mieux isoler votre logement mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Vous souhaitez faire baisser votre facture énergétique ? Vous allez entamer des travaux et vous vous demandez si ce n’est pas opportun d’y inclure une action d’économie d’énergie ? Si vous êtes dans l’une de ces situations mais que vous ne savez pas par quoi commencer, voici quelques éléments de réponse avec Vincent Vanel,  ingénieur bâtiment durable pour Greenation.

1- Pour y voir plus clair en matière d’isolation, pensez d’abord au bilan énergétique

Optez pour un bilan énergétique avant d’entreprendre vos travaux d’isolation.
(© Dario Sabljak – Fotolia.com)

Un peu trop froid ou un peu trop chaud en hiver, trop d’humidité, des difficultés à faire monter les pièces en température ? Avant tous travaux, faites faire un bilan énergétique ou audit énergétique. Plus abouti qu’un diagnostic de performance énergétique immobilier, il offre un état des lieux de la performance énergétique de votre logement. « Il permet de visualiser combien vous coûtent les différents postes de votre maison (chauffage, ventilation, eau chaude, éclairage, électricité spécifique) et quels sont les travaux à faire en priorité pour faire baisser la facture », précise Vincent Vanel.

De 250 à 400 € pour un appartement, à 500 € pour de grandes maisons, cette étude complète peut atteindre les 1 000 € selon le degré de précision voulu et les outils employés. À la clé, des économies immédiates et sur le long terme, surtout si vous faites appel à un bureau d’étude thermique qui saura vous montrer les priorités d’action chiffrées en toute indépendance et vous aider à obtenir des aides.

2- L’isolation, la base des travaux énergétiques

« Il y a trois leviers pour atteindre la performance énergétique, résume Vincent Vanel. Le premier, et le plus important, est la diminution des besoins en énergie, ce qui passe par l’isolation thermique et une meilleure étanchéité à l’air ». La consommation de chauffage représente en effet 70 % de la facture énergétique. Une isolation adaptée peut réduire de moitié cette consommation.

Le deuxième levier est l’optimisation de l’efficacité énergétique, c’est-à-dire faire en sorte que les équipements installés consomment le moins d’énergie possible pour rendre le même service.

Le troisième levier, c’est la production d’énergies renouvelables locales (solaire, bois, géothermie…).

3- Quelles sont les solutions pour améliorer votre isolation sans vous ruiner ?

Selon Vincent Vanel, « l’isolation d’une maison individuelle coûte en moyenne entre 100 et 200 € du m² HT. Tout dépendra du type de mise en œuvre et des matériaux d’isolation thermique choisis ». Pour autant, doubler la quantité d’isolant ne double pas la facture car main-d’œuvre et échafaudage constituent l’essentiel des dépenses. Il faut bien identifier où se situent les déperditions thermiques. L’Ademe estime que 25 à 30 % des pertes de chaleur se font par le toit, 20 à 25 % par les murs, 10 à 15 % par les fenêtres, 7 à 10 % par le plancher bas et les ponts thermiques, 10 à 20 % par une ventilation incontrôlée.

Avant d’entreprendre des travaux d’isolation, veillez tout d’abord à bien identifier où se situent les déperditions thermiques.
(© psynovec – Fotolia.com)

Le choix d’une isolation thermique par l’intérieur (ITI) ou par l’extérieur (ITE) dépendra de l’habitation et de ses contraintes. L’ITI serait moins chère à mettre en œuvre mais l’ITE permet de réaliser les travaux sans avoir à déménager, limite les ponts thermiques et ne fait pas perdre de précieux mètres carrés.

La prévision d’un ravalement de façade ou de la réfection de la toiture influencera également la décision. L’isolant dépendra quant à lui de la nature de vos parois. « Les laines minérales ou végétales s’emploieront surtout sur des murs perspirants, en brique ou en pierre, qui vont laisser transiter l’humidité. Les isolants synthétiques, qui ne respirent pas, sont conseillés pour des murs en béton. À l’inverse, quand on dispose de murs assez épais, il n’est pas forcément pertinent d’isoler », note Vincent Vanel.

Dans tous les cas, l’isolation ne doit jamais se penser seule. Ainsi rénovée, la maison est en quelque sorte « hermétique ». Il est donc impératif d’envisager dans le même temps l’amélioration du système de ventilation. Cela permettra un renouvellement d’air adapté, et l’élimination des polluants intérieurs ainsi que de la vapeur d’eau, sources de graves pathologies sur le bâti et la santé.

Enfin, n’oubliez pas que vous avez droit à des aides (Certificats d’Économies d’Énergie, crédit d’impôt développement durable, aides de l’Anah…).

Aurélie Cheyssial © AdC

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Bon à savoir :

Bien isoler son logement est un gage de confort thermique et d’économies d’énergie. C’est également une obligation dans le neuf avec la réglementation RT 2012 actuellement en vigueur et la nouvelle réglementation RE 2020 à partir de janvier 2020. Cependant, le corollaire d’une bonne isolation est une bonne ventilation. Si tel n’est pas le cas, la qualité de votre air intérieur se dégradera rapidement et gravement (polluants divers, humidité, etc.) et votre santé en pâtira à terme. Prenez connaissance des informations récentes et des solutions d’Atlantic en la matière afin de faire des choix éclairés et de bénéficier des nombreuses aides financières possibles pour ce type de travaux et d’équipements.

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Article mis à jour le 20/12/2018