L’air intérieur, mon meilleur ennemi

  • Mis à jour le 19 avril 2023
  • Temps de lecture : 4 min

C’est un paradoxe. Alors que l’air intérieur est cinq fois plus pollué que l’air extérieur, les médias et le grand public ne prêtent pas attention à ce sujet pourtant essentiel en termes de santé publique. Atmosphère, atmosphère !

L’air intérieur cinq fois plus pollué

Nous passons 80% de notre temps en intérieur
(Source : Flickr, photo prise le 17 Mai 2011 par Sean Mac Entee)

Si les médias sensibilisent le public à la préservation de la planète à longueur de journaux télévisés et de colonnes, ils préfèrent rester à la porte des habitations. Dommage.

La qualité de l’air intérieur au sein du logement conditionne les deux tiers de l’air respiré par nos concitoyens. « Un adulte respire 12 000 litres d’air par jour et passe 80% de son temps en intérieur » explique Eric Bataille, Directeur Marketing Climatisation et Ventilation chez Atlantic , citant un audit mené par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur. Or d’après ce même audit, l’air intérieur est 2 à 5 fois plus pollué que l’air extérieur ; 40% des logements sont contaminés par des moisissures, et 30% des personnes nées après 1980 souffrent d’allergies. De quoi s’inquiéter…

Plus de 100 polluants

Selon Cécile Jouve, chef de produits chez Atlantic, se préoccuper de la qualité de l’air intérieur est pourtant essentiel. Elle cite l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, dont l’étude effectuée entre 2003 et 2005 a révélé la présence de plus de cent polluants.

Quels sont-ils ? Pour Cécile Jouve, c’est clair : « Le premier polluant c’est l’Homme. Par le simple fait de respirer, nous émettons du CO2, de l’humidité. Les animaux domestiques sont également porteurs d’allergènes. Et les principaux autres polluants sont tous liés à notre activité ». Cuisine, tabagisme, bricolage, autant d’activités qui ont un impact sur la qualité de l’air intérieur, sans que l’on s’en rende toujours compte. Il en va de même pour nos équipements (chauffage, installations sanitaires, etc.). « Sans oublier les additifs que l’on trouve sur les meubles et les matériaux de décoration. », précise Cécile Jouve.

Témoignage Cécile Jouve Chef de produit Ventilation Atlantic : les sources de polluants
https://youtu.be/CQnmI8LW4w4

L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) distingue :

– Les polluants chimiques, abondants dans l’air intérieur :

  • les COV (composés organiques volatils), qui ont la capacité de s’évaporer à température ambiante. Parmi les plus dangereux, (formaldéhyde, solvants organiques, éthers de glycol, hydrocarbures), certains sont cancérogènes.
  • le monoxyde de carbone (CO). Incolore et inodore mais mortel à forte concentration, ce gaz peut se dégager des appareils de chauffage ou de production d’eau chaude à combustion mal réglés fonctionnant dans une atmosphère confinée.
  • divers composés gazeux, comme la fumée de tabac, les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2) et les pesticides (insecticides et fongicides).

– Les polluants biologiques :

  • les agents infectieux.
  • les allergènes sont émis par les animaux domestiques et les plantes, mais surtout par les moisissures, les insectes (blattes) et les acariens, dont la prolifération est favorisée par l’humidité et la chaleur.

La perméabilité de l’air extérieur et intérieur

Cécile Jouve attitre également l’attention sur le fait que « l’air extérieur peut entrer dans le logement via des infiltrations : un bâtiment n’est jamais totalement étanche. Dehors, on peut retrouver des pollens ou des particules fines. Celles-ci sont principalement issues du trafic routier et de la combustion des systèmes de chauffage ».

Le radon tue autant que le tabagisme passif

Moyenne par département des concentrations de radon dans l’air des habitations (en Bq/m3)
(Source : IRSN, Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire)

Présent dans certaines régions françaises, la Bretagne, la Corse, le  Limousin, le Massif central et les Vosges essentiellement, le radon (gaz radioactif émis naturellement du sous-sol) se trouve dans le sol sur lequel reposent les maisons, ainsi que dans certains matériaux de construction. Ce polluant est responsable d’autant de décès que le tabagisme passif. Une inhalation prolongée peut en effet provoquer un cancer des poumons, rien de moins.

Comment préserver la qualité de l’air intérieur ?

Voici quelques réflexes simples à adopter :

  •  Aérer régulièrement.
  • Investir dans un bon système de ventilation. Cela permet, par exemple, d’éviter les intoxications au monoxyde de carbone. Par ailleurs, le fait que les maisons soient de plus en plus isolées rend nécessaire une ventilation complémentaire à la simple ouverture des fenêtres. En savoir plus sur la ventilation.
  • Sélectionner avec soin ses produits ménagers. Pour plus de conseils : Bien choisir ses produits ménagers
  • Faire réviser régulièrement ses appareils ménagers.
  • Limiter les activités produisant de la poussière.
  • Éviter de fumer au domicile.

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 Solutions Atlantic

Sources

  • APPA (Association pour la prévention de la pollution atmosphérique)
  • Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie)

Bon à savoir :

Trop longtemps négligée, la qualité de l’air intérieur est devenue un enjeu important de santé publique et un indicateur de la qualité de vie. Parce qu’Atlantic est à l’écoute de ses clients, nous en avons fait une priorité en améliorant sans cesse nos solutions de ventilation pour répondre à vos besoins.

Pour approfondir et actualiser :

Pensez également à consulter nos FAQ sur ce thème :

Article mis à jour le 17/12/2018