Un nouveau label pour évaluer la toxicité des produits ménagers

  • Mis à jour le 20.09.2021
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Le label « Air intérieur contrôlé », a été créé pour aider les consommateurs à bien choisir leurs produits d'entretien. Un outil à exploiter en complément d’une ventilation efficace !

La qualité de l’air intérieur (QAI), autrefois ignorée, est aujourd’hui l’objet d’une attention croissante. Et pour cause, nous passons près de 90% de notre temps dans des lieux clos où l’air est jusqu’à 7 fois plus pollué qu’à l’extérieur. En cause ? Le tabac, les désodorisants, bougies, encens mais également les produits de bricolage et d’entretien… Ces derniers contiennent de nombreuses substances nocives pour la santé : formaldéhyde, acétaldéhydes ou encore les fameux Composés Organiques Volatiles (COV) : benzène, xylènes, toluène, limonène, linalol… Un cocktail peu réjouissant à respirer ! Pour sensibiliser les consommateurs et les aider dans leurs choix, un label indépendant a été créé en juin dernier par Air-label.

Label « Air intérieur contrôlé »

Lancé en juin dernier, ce label « Air intérieur contrôlé » intègre 119 recommandations et réglementations internationales. Pour une évaluation stricte de la toxicité des produits, plusieurs critères ont été retenus : la présence de substances cancérigènes, de tératogènes (pouvant être à l’origine de malformations sur le fœtus) et le niveau de risque de toxicité par inhalation. La notation est claire puisqu’elle va de A+, pour les produits émettant de très faibles émissions polluantes, à C, pour ceux dégageant au contraires de fortes émissions polluantes. La labellisation des produits d’entretien n’est pas obligatoire, chaque fabricant a donc la liberté de se soumettre ou non à ce nouvel outil. Pour les consommateurs, le label « Air intérieur contrôlé » est cependant un indicateur qui permet de choisir ses produits ménagers en conscience… pour votre santé et celle de vos proches !

Produits d’entretien et air intérieur : les bons gestes

En avril dernier, l’Ademe, l’INRIS et le CSTB ont réalisé une étude consacrée à « L’impact des produits d’entretien sur la qualité de l’air intérieur ». Conclusion ? « Les produits de grande consommation en général et les produits ménagers en particulier constituent une source de polluants de l’air intérieur, […] d’autant plus importante qu’elle a lieu dans des milieux confinés, peu ventilés. », explique l’étude. Pour agir et préserver la QAI, il est notamment conseillé d’aérer les pièces après le nettoyage pendant au moins 10 minutes, de rincer les surfaces sur lesquelles ont été appliqué un produit ménager, de réduire le nombre de produits utilisés simultanément et de respecter les quantités de produit préconisées par les fabricants.

Une bonne ventilation : l’installation indispensable

Choisir des produits d’entretien ou de bricolage les plus respectueux de l’environnement et suivre les bons gestes d’application sont de bons moyens de préserver la QAI de son intérieur. Cependant, il est aujourd’hui avéré qu’un système de ventilation s’impose comme la manière la plus efficace d’assurer le renouvellement de l’air. Ventilation simple ou double flux, extracteurs à placer dans la cuisine, la salle de bain, les toilettes ou encore la buanderie : il existe plusieurs solutions adaptées à tous les budgets et tous les logements ! Demandez conseil à un installateur pour connaître l’option correspondant précisément à vos besoins.

Noëlle Hermal © AdC

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