Fin de la chaudière fioul : par quoi la remplacer ?
- Mis à jour le 13 septembre 2021
- Temps de lecture : 3 min
La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé la fin des chaudières fioul d’ici 2022. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Et si votre logement est ainsi chauffé, quelles sont les solutions de remplacement à envisager ?
Le 27 juillet dernier, la ministre de la transition énergétique a annoncé qu’à compter du 1er janvier 2022, le remplacement et les nouvelles installations de chaudières fioul seront interdits. En pratique, si votre logement est actuellement chauffé au fioul, vous pourrez faire réparer votre appareil et le conserver jusqu’à sa fin de vie. En revanche, il ne vous sera pas possible de le remplacer par un modèle similaire.
L’objectif de cette mesure est de mener au remplacement progressif de ces chaudières par des solutions plus respectueuses de l’environnement – le fioul, issu du pétrole, étant l’une des énergies les plus polluantes. A ce jour, plus de 3 millions de Français se chauffent encore avec le fioul et s’il sera autorisé, en 2022, d’opter pour une chaudière au biofioul (combustible composé de 30 % d’ester méthylique de colza et dénommé F30), le choix le plus économique est de se tourner vers une alternative durable, soutenue par les dispositifs d’Etat.
Remplacement de chaudière fioul : la pompe à chaleur
C’est le produit phare de la transition énergétique en cours, qui séduit un nombre croissant de propriétaires. En 2019, 45% des chaudières remplacées l’ont été par une pompe à chaleur (PAC). La PAC aérothermique (air/eau) permet d’assurer le chauffage du logement mais également la production d’eau chaude sanitaire (en choisissant un modèle duo), elle exploite une énergie renouvelable et gratuite – les calories présentes dans l’air extérieur.
Eligible à MaPrimeRénov’, l’acquisition d’une pompe à chaleur air/eau dans le cadre d’un projet de rénovation énergétique vous donne droit à une aide de 2 000 à 4 000€ selon votre niveau de ressources. Un coup de pouce non négligeable qui peut être cumulé avec les CEE, l’éco-PTZ ou la prime énergie… A la clé, une installation performante, écologique et très économique puisque vous réaliserez jusqu’à 40% d’économies, en comparaison avec une chaudière fioul vieillissante.
Gaz à condensation : la chaudière nouvelle génération
Les chaudières gaz à condensation constituent une alternative intéressante au chauffage fioul. Performantes, écologiques, elles sont éligibles aux dispositifs d’aides financières et sont peu encombrantes : certains modèles compactes se dissimulent dans un placard ! A l’instar de la pompe à chaleur, une chaudière gaz peut assurer à la fois le chauffage du logement et la production d’eau chaude sanitaire. L’investissement a l’avantage d’être moins important que pour une PAC : on compte un budget d’environ 2 000 à 4 000€ pour une chaudière gaz et 8 000 à 12 000€ pour une pompe à chaleur.
Pour effectuer le changement d’équipement et de source d’énergie, il vous faudra tout d’abord procéder à la dépose de la cuve de fioul. Cette démarche est éligible à MaPrimeRénov’ pour les profils Bleu, Jaune et Violet à hauteur de 1200€, 800€ ou 400€. Quant au financement de la chaudière gaz en elle-même, il est également facilité par cette aide d’Etat (800€ et 400€ pour les profils Bleu et Jaune, cumulables avec le montant des Certificats d’Economie d’Energie).
Noëlle Hermal © AdC – L’Agence de Contenu
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