Tiny houses : attention aux idées reçues

  • Mis à jour le 20 septembre 2022
  • Temps de lecture : 2 min

La tiny house a le vent en poupe. Si cet habitat alternatif rime souvent avec liberté, autonomie et gain d’énergie, il présente aussi de nombreux inconvénients tant pour le porte-monnaie que pour le confort de ses habitants. La rédaction de « Bien chez moi » fait la part des choses sur ce logement qui attire de plus en plus de Français.

Si le charme de la tiny house s’explique entre autres par la flexibilité qu’elle offre, le vide juridique dont elle fait l’objet n’en est pas moins contraignant. Ce bien étant considéré comme un habitat mobile, il est par exemple obligatoire de signer un contrat d’assurance habitation mais il est très difficile dans le même temps d’obtenir une adresse administrative.

Tiny house : sa taille est au bon vouloir de l’occupant

Attention, intox ! Sauf exception accordée par votre Préfecture, une tiny house ne peut dépasser 2,55 mètres de large et 12 mètres de long, soit une surface de 30m2. Bien que cela corresponde à la taille d’un grand studio voire d’un deux pièces, le fait que le logement soit tout en longueur oblige ses habitants à redoubler de créativité et d’astuces de rangements. Ainsi, si vous souhaitez investir dans une tiny house, notez que vous devrez trier une grande partie de vos affaires avant d’emménager, optimiser le moindre cm2 et surtout redoubler de vigilance si vous vous y installez à plusieurs.

Ampoule

Bon à savoir !

En 1952, l’architecte Le Corbusier a construit pour sa femme un cabanon en bois (de 3,66 x 3,66 mètres), similaire à une tiny house mais sans le concept de la mobilité.

Tiny house : son prix ne dépasse jamais les 20 000 €

C’est faux ! Avec un prix d’entrée de gamme à 20 000 €, il est tentant de placer cette somme dans une maison portative plutôt que dans un loyer mensuel. En réalité, afin d’atteindre un certain confort, notamment thermique, les matériaux nécessaires à une bonne isolation et étanchéité permettant de se protéger de l’extérieur requièrent un investissement de plusieurs milliers d’euros supplémentaires. Pour assurer une autonomie énergétique suffisante au quotidien, il faut également se munir de panneaux solaires photovoltaïques et batteries solaires, autant d’éléments de confort à prendre en compte et qui peuvent faire monter la facture.

Tiny house : des contraintes de déplacements assez importantes

C’est effectivement un point qu’il ne faut pas prendre à la légère. Si vous souhaitez pouvoir changer d’emplacement au grès des saisons et passer par exemple d’un territoire à un autre en compagnie de votre domicile, il vous sera nécessaire d’être titulaire d’un permis BE, soit un permis de conduire une voiture attelée d’une remorque de plus de 750 kilos. Vous devrez d’ailleurs vous procurer lors de tous les déplacements ou stationnements, en plus de l’assurance de votre voiture et de votre maison, une assurance pour la remorque et une seconde pour la charge que représente la tiny house. De plus, les coûts de stationnement peuvent parfois être élevés. À noter : dans certaines communes, les règles de stationnement des tiny houses sont les mêmes que pour les caravanes.

Vous l’aurez compris, si cet habitat léger, alternatif, minimaliste et qui plus est mobile revêt un caractère idyllique, il présente aussi plusieurs inconvénients à avoir en tête avant de se lancer dans son acquisition.

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