La rénovation énergétique : une priorité d’Etat

  • Mis à jour le 21.09.2021
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La France compte 4,8 millions de logements très énergivores, aussi qualifiés de « passoires thermiques » selon une récente étude. Pour faire face à cette problématique, le gouvernement a présenté un plan de relance accordant une large place à la rénovation énergétique des bâtiments. Le point sur les mesures prévues.

Selon le ministère de la transition écologique, le bâtiment a représenté 18% des émissions françaises directes de gaz à effet de serre en 2019. L’étude, « Le parc de logements par classe de consommation énergétique » publiée le 2 septembre par le ministère, dresse un bilan très mitigé puisqu’elle révèle que 18,7% des logements du parc privé sont des passoires thermiques, c’est-à-dire très énergivores et classés F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE). Cela représente 4,8 millions de résidences principales sur les 19 millions dénombrées en France. A l’inverse, seul 6,6 % du parc est considéré comme peu énergivore avec un classement A et B au DPE. L’étude révèle en outre que les petits logements et maisons individuelles sont les plus gourmands en énergie avec 18,4% d’étiquettes F et G pour les maisons et 36% pour les appartements de moins de 30m². Dans le parc collectif, les résultats sont meilleurs avec 14,7% de logements classés F et G.

A noter : le parc immobilier social compte seulement 7% de passoires thermiques. La raison ? L’adoption massive du chauffage collectif au gaz dans ces bâtiments, très performant, ainsi que des travaux de rénovation ciblés.

Rénovation énergétique : le plan de relance

Le constat d’un parc immobilier globalement énergivore est établi maintenant depuis plusieurs années. Il a poussé le gouvernement à poser des objectifs fermes qui se traduisent par un plan de relance accordant une large place à la rénovation des bâtiments du parc immobilier privé, social mais également des bâtiments publics et tertiaires des PME (Petites et moyennes Entreprises) et TPE (Très petites entreprises).

Ce plan, présenté le 2 septembre dernier, prévoit un soutien financier à hauteur de 6,7 milliards d’euros pour la rénovation énergétique des bâtiments. 4 milliards seront affectés à la rénovation des bâtiments publics (écoles, logements étudiants, sites des collectivités, commissariats, etc.). 2 milliards permettront de renforcer le dispositif existant, MaPrimeRénov’, qui sera accessible à tous les propriétaires sans conditions de ressources mais également aux syndicats de copropriété. Par ailleurs, 30 milliards d’euros seront dédiés à des actions permettant d’atteindre la neutralité carbone en 2050, comme prévu par l’accord de Paris, adopté lors de la COP21 en 2015.

Rénovation énergétique et thermique : clés de la performance

Vous souhaitez réduire votre facture d’énergie et réduire l’impact environnemental de votre logement ? Plusieurs aides financières vous y aident en allégeant le coût de vos travaux d’isolation ou le remplacement de vos équipements de confort thermique : MaPrimeRénov’, comme indiqué plus haut, mais également les Certificats d’Economie d’Energie, le chèque énergie.

Avant de substituer une chaudière gaz à condensation ou une pompe à chaleur à votre ancienne chaudière, ou encore d’envisager l’achat de radiateurs connectés, faites le point sur les performances énergétiques de votre logement. Une isolation renforcée est bien souvent un pré-requis pour combler les ponts thermiques (ces discontinuités d’isolation par lesquelles la chaleur s’échappe) et ainsi réaliser de réelles économies d’énergie. En somme, bien rénover consiste à agir de façon ciblée !

Noëlle Hermal © AdC – L’Agence de Contenu

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