Réforme du DPE 2026 : ce qui change vraiment pour votre logement

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) s’apprête à vivre un grand bouleversement. A partir du 1er janvier 2026, une réforme majeure entre en vigueur : le coefficient d’énergie primaire de l’électricité va être révisé à la baisse, modifiant ainsi le calcul du DPE de millions de logements.

Bonne nouvelle : à partir du 1er janvier 2026, la réforme du DPE (diagnostic de performance énergétique) va faire basculer la classe énergétique de 7 millions de logements, en particulier les habitations chauffées à l’électricité ou de petite surface, qui vont gagner une classe. Explications, impacts et simulateur gratuit pour savoir si vous êtes concerné.

Avant la réforme : comment fonctionnait le DPE ?

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un outil devenu incontournable pour vendre ou louer un logement. Il attribue une note énergétique de A à G, en fonction de deux éléments principaux :

  • La consommation d’énergie primaire du logement (chauffage, eau chaude, ventilation, etc.)
  • Les émissions de gaz à effet de serre (GES) associées à cette consommation
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  • Jusqu’à présent, pour établir cette note, on appliquait un coefficient d’énergie primaire (CEP) à chaque source d’énergie. Ce coefficient permettait de comparer l’énergie réellement consommée à l’énergie nécessaire pour la produire et la transporter jusqu’au logement.

🔍 Qu’est-ce que la réforme du DPE 2026 ?

Le 9 juillet 2025, le gouvernement a annoncé un nouveau décret modifiant le coefficient d’énergie primaire (CEP) de l’électricité.

Jusqu’à présent, pour le DPE, 1 kWh électrique était comptabilisé comme 2,3 kWh d’énergie primaire. À partir de 2026, ce chiffre passe à 1,9, soit une baisse de 17%.

Conséquence directe : 23% des résidences principales françaises (soit environ 7 millions) vont mécaniquement gagner une classe énergétique sur leur DPE.

🏠 Qui sont les grands gagnants de cette réforme ?

1. Les logements chauffés à l’électricité

Le grand vainqueur de cette réforme ? Le chauffage électrique.

D’après une étude menée par Casam, une entreprise spécialisée dans l’accompagnement des professionnels de l’habitat, 91% des logements qui verront leur DPE progresser d’une classe sont chauffés principalement à l’électricité.

Concrètement, près d’un logement chauffé à l’électrique sur deux (47%) va gagner une classe. Cela s’explique simplement : le nouveau coefficient d’électricité est plus favorable, ce qui améliore le score final sans aucun travaux nécessaire.

Les logements de moins de 40 m² sont eux aussi largement avantagés. Pourquoi ? Car ils sont très souvent chauffés à l’électricité. Résultat : 41% de ces petites surfaces vont gagner une classe énergétique, contre 23% pour la moyenne des logements.

👉 À Paris par exemple, où les petites surfaces sont nombreuses, 28% des logements verront leur DPE s’améliorer.

2. Les passoires thermiques

Autre effet positif : 850 000 logements sortiront du statut de passoire énergétique (classes F et G).

  • 35% des logements F vont gagner une classe.
  • 50 000 logements G pourraient passer en F, ce qui repousse de deux ans leur interdiction à la location, en vertu de la loi Climat et Résilience.

Un vrai soulagement pour de nombreux propriétaires bailleurs, notamment ceux ne pouvant pas entreprendre de lourds travaux de rénovation.

💡 En quoi cela change-t-il la donne pour les propriétaires bailleurs ?

La loi Climat et Résilience impose une interdiction progressive de mise en location pour les logements les plus énergivores :

  • Interdiction de louer un logement G depuis 2025
  • Interdiction des logements F en 2028
  • Interdiction des logements E en 2034

Grâce à la réforme du DPE 2026 :

  • 850 000 logements pourraient passer de F à E
  • 50 000 logements G pourraient passer en F, et donc gagner un sursis de 2 ans

Cela permet à de nombreux propriétaires de retrouver une marge de manœuvre, sans engager de coûteux travaux parfois impossibles à réaliser, notamment en copropriété ou en logement ancien.

🧊 Chauffage mixte : cas particuliers

Et pour ceux qui utilisent plusieurs sources d’énergie (ex. : chauffage électrique + poêle à bois), que se passe-t-il ?

Là encore, tout dépend des proportions, mais 34% des logements dans cette configuration vont aussi gagner une classe. Un simulateur comme celui proposé par Casam est particulièrement utile dans ces cas complexes.

Selon Julien Besnard, fondateur de Casam :

“Cette réforme permet enfin une forme de clarification écologique. On pousse les Français à abandonner les énergies fossiles pour leurs voitures, mais pas pour le chauffage”

Julien Besnard, Fondateur de CASAM

En effet, le chauffage électrique – notamment d’origine nucléaire – émet peu de CO₂, mais était jusque-là désavantagé par la méthode de calcul. En corrigeant cela, la réforme rapproche le score du DPE de la réalité écologique.

Et pour les autres types de logements ?

Certains logements ne verront que très peu d’effets (voire pas du tout) sur leur classe énergétique DPE :

  • Les logements chauffés au gaz ou au fioul ne verront que très peu d’amélioration, avec une progression moyenne de 2% sur leur DPE, insuffisante pour changer de classe.
  • Les logements déjà bien classés (A, B ou C) ne bougeront pas ou très peu.
  • Certains logements très anciens ou mal isolés, notamment ceux classés G, resteront des passoires énergétiques.

En clair, cette réforme corrige une injustice mais ne résout pas tout. Des travaux de rénovation restent indispensables pour améliorer durablement le confort et la performance énergétique.

🛠️ La rénovation reste essentielle

Si cette réforme rebat les cartes, elle ne doit pas freiner l’élan de la rénovation énergétique. Un DPE amélioré ne signifie pas nécessairement moins de dépenses énergétiques ni plus de confort thermique. Il reste important de :

  • isoler correctement son logement
  • favoriser un mode de chauffage ayant recours aux énergies renouvelables
  • ventiler efficacement

Pour cela, les éco-conseillers formés par Casam peuvent vous guider dans votre projet, en vous aidant à naviguer entre les aides disponibles et les travaux prioritaires.

👉 Consultez la carte des éco-conseillers : https://www.casam-pro.com/services-eco-conseiller-immobilier

📌 Ce qu’il faut retenir

  • Le coefficient de l’électricité passe de 2,3 à 1,9 en 2026, ce qui améliore les DPE.
  • 7 millions de logements vont gagner une classe.
  • Les logements chauffés à l’électricité et de petites surfaces sont les plus avantagés.
  • 850 000 logements vont sortir du statut de passoire thermique.
  • Un simulateur gratuit vous permet de savoir si vous êtes concerné.
  • La rénovation reste essentielle pour un habitat plus sain, plus économique et plus durable.

🔬 D’où viennent ces chiffres ?

Les données viennent d’une étude menée par Casam, basée sur un échantillon représentatif de 9 105 DPE de résidences principales, analysées à partir de données publiques de l’ADEME. Cette étude tient compte de la répartition nationale des types de chauffage et de la taille des logements.

Casam a développé, en moins de 48h, un outil spécifique pour recalculer les DPE avec le nouveau coefficient de 1,9. Résultat : une vision claire et chiffrée des impacts à attendre dès janvier 2026.

🔗 Pour aller plus loin

➡️ Simulateur DPE Atlantic :
https://simulateur-dpe.atlantic.fr/

➡️ Carte des éco-conseillers Casam :
https://www.casam-pro.com/services-eco-conseiller-immobilier

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