Déco maison : comment conserver une bonne qualité d’air intérieur ?
- Mis à jour le 19 avril 2023
- Temps de lecture : 3 min
Êtes-vous sûr que l’air que vous respirez chez vous est de bonne qualité ? D'après l'OMS, l'air intérieur est 5 à 10 fois plus pollué que l'air extérieur. Alors, des matériaux de construction à la décoration en passant par nos habitudes de vie, décryptage des différentes façons d’éviter la pollution intérieure de notre maison.
Si l’on faisait un classement, les polluants chimiques arriveraient en tête de liste de ceux que l’on retrouve abondamment dans l’air que nous respirons à la maison. Et si cela ne vous parle pas, il suffit de les nommer : le monoxyde de carbone (CO) venant de chauffages défectueux, les composés organiques volatils (COV) diffusés par les peintures ou parfums, les composés organiques semi-volatils (COSV) que l’on trouve dans les revêtements ou encore la fumée de cigarette et les pesticides. Tous ceux-ci participent à la détérioration de l’air ambiant.
À cela viennent s’ajouter la poussière, la pollution dégagée par les cuissons, le séchage du linge, les vapeurs de la douche, les allergènes émis par les plantes, les acariens ou encore les animaux domestiques. Enfin, pour les personnes possédant des caves, si celles-ci sont mal ventilées, il est possible qu’elles contribuent à polluer votre air intérieur. Mais alors, comment remédier à une telle pollution intérieure ?
Pas de panique, il suffit de savoir lire l’étiquette ci-dessous (obligatoire depuis le 1er janvier 2013 sur tous les produits de construction et décoration) :
Contre la pollution de l’air intérieur : les bons réflexes à adopter
Lors du choix de son revêtement des sols (carrelage, parquet etc.) ou de l’habillage de ses murs (peinture, papier peint traditionnel, intissé, lambris etc.), la première habitude à prendre est d’opter pour des matériaux classés A+ (grâce aux étiquettes) et de se fier aux labels environnementaux (Ademe).
Petite astuce concernant les peintures : privilégiez les types acryliques ou minérales ne contenant pas ou que peu de solvants organiques. Évitez également de vous lancer dans des travaux de peinture si vous êtes enceinte et peignez la chambre du bébé plusieurs mois en avance. En outre, que vous changiez le sol de votre cuisine, que vous tapissiez la chambre d’amis ou que vous montiez de nouveaux meubles dans la salle de bain, pensez à toujours bien aérer les pièces pour renouveler l’air. Tous les matériaux rejettent des émissions dans l’air intérieur, même les meubles. Privilégiez donc le bois massif au bois aggloméré, le mobilier d’occasion aux meubles neufs.
Bon à savoir !
Toujours opter pour des matériaux classés A+ (grâce aux étiquettes) et se fier aux labels environnementaux !
Bonnes odeurs et plantes dépolluantes, chasse aux idées reçues
Une maison saine est une maison qui ne sent rien. L’utilisation de produits masquant les odeurs tels que les sprays désodorisants chimiques, les diffuseurs d’huiles essentielles, les encens ou les bougies parfumées, doit rester très modérée. En effet, ces produits participent à la pollution de l’air ambiant en libérant de petites particules nocives pour la santé.
Passons maintenant côté jardin d’intérieur, est-ce que les plantes dépolluantes existent vraiment ? Oui… et non. D’après une étude publiée par l’Ademe, les plantes d’intérieur n’ont un effet antipollution qu’en laboratoire mais jamais dans la maison, les logements ou au bureau.
En conclusion : aérez quotidiennement (au moins 10 minutes par jour, été comme hiver), assure le renouvellement de l’air et permet ainsi de réduire la présence de polluants dans l’air. Cela évitera également la formation d’humidité et éventuellement de moisissures.
Pour autant, l’aération simple (en ouvrant les fenêtres) n’est pas suffisante pour garantir un air sain dans votre logement. Il faut ventiler efficacement. Contrairement à l’aération, la ventilation désigne une circulation constante de l’air. La plus efficace, recommandée pour conserver un air sain, est la ventilation mécanique contrôlée (VMC simple ou double flux). Un installateur professionnel pourra vous conseiller sur le choix le plus adapté à votre logement.
Enfin, pensez aussi à adopter le réflexe de l’étiquette « émission de COV ». Vous contribuerez ainsi à maintenir un air sain dans votre maison.