Qualité d’air intérieur : la santé des enfants passe aussi par l’air qu’ils respirent à la crèche

  • Mis à jour le 17.09.2021
  • Temps de lecture : 3 min

Parce que l’enfant est un être fragile en plein développement, on ne construit pas une crèche comme un autre bâtiment. Sécurité, qualité d’air intérieur et économies d’énergie sont au cœur du projet, comme nous l’explique Jérémie Chevé, architecte de la société Epure, spécialiste des bâtiments liés à la petite enfance.

Dans la conception d’une crèche, quels points nécessitent une attention particulière ?

Les crèches 1,2,3 Soleil ont une démarche écologique globale.

Globalement, l’organisation du bâtiment doit être la plus simple possible. L’enfant se repérera ainsi plus facilement et ce sera aussi plus agréable pour le personnel. Il faut évidemment faire attention à l’acoustique et à l’isolation phonique, car le lieu est rapidement bruyant. Et l’espace doit être entièrement sécurisé. Ensuite, nous cherchons à avoir une démarche de développement durable sincère. Nous travaillons notamment avec les crèches 1,2,3 Soleil. Du choix des tissus, à la restauration en passant par la qualité de l’air intérieur (QAI) et la construction du bâtiment, ces crèches ont une démarche écologique globale. Leur objectif : offrir un environnement sain aux plus petits.

Pourquoi est-il important d’améliorer la qualité de l’air intérieur dans les crèches ?

Les enfants de moins de trois ans sont particulièrement sensibles aux polluants. Car c’est à cette période que se développe leur système immunitaire. Un trop fort taux de Composés Organiques Volatils (COV) ou d’allergènes dans leur environnement quotidien pourrait avoir une incidence sur le reste de leur vie. La surveillance de la qualité de l’air intérieur va d’ailleurs devenir obligatoire à partir du 1er janvier 2015 dans les établissements d’accueil collectif d’enfants de moins de six ans.

Concrètement, comment améliorer la qualité de l’air intérieur dans les crèches ?

La qualité de l’air intérieur est particulièrement importante pour les tout-petits.
(© Gennadiy Poznyakov – Fotolia.com)

Sol, mur, plafond, menuiserie, nous faisons la chasse aux composés organiques volatiles pour tous les éléments qui sont en contact avec l’air. Lino ou caoutchouc plutôt que PVC au sol, peintures sans COV, mobilier en bois massif plutôt qu’en aggloméré, il faut bien choisir ses matériaux. Sans oublier de travailler sur le système de ventilation.

La majorité du temps, nous utilisons des ventilations mécaniques double flux. Elles assurent un renouvellement d’air constant tout en limitant les déperditions thermiques. Munies de bons filtres, elles empêchent de plus les polluants d’entrer à l’intérieur du bâtiment. Dans les crèches 1,2,3 Soleil, la ventilation est reliée à des capteurs de CO2, de COV et de température, afin que les débits de renouvellement d’air s’adaptent rapidement en cas de dépassement des seuils.

Est-ce compatible avec le confort thermique ?

Avec une ventilation mécanique double flux, nous arrivons à atteindre les exigences du bâtiment passif. Ainsi, nos crèches consomment moins de 15 kWh/m²/an. Pour concevoir ces bâtiments ne nécessitant quasiment aucun système de chauffage, nous fabriquons une enveloppe étanche, très bien isolée, afin de limiter les déperditions thermiques. Ensuite, on favorise les apports de chaleur gratuits en mettant en œuvre les principes du bioclimatisme (un volume plus compact, une orientation nord/sud, une bonne isolation…). Les espaces de jeux et de vie sont orientés au sud pour profiter au mieux des apports gratuits du soleil et de la lumière naturelle. Quant aux espaces de siestes, on privilégie une orientation au nord. Un chauffage d’appoint reste cependant nécessaire, notamment pour les périodes d’inoccupation hivernale où le bâtiment baissera forcément en température. Au final, on allie confort des tout-petits et économies d’énergie.

Propos recueillis par Aurélie Cheyssial © AdC

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Bon à savoir :

Les jeunes enfants sont extrêmement sensibles aux polluants qui peuvent affecter gravement leur santé et leur état une fois adultes. De ce point de vue, la réglementation dans les crèches est contraignante et les progrès réalisés en matière de contrôles et de qualité de l’air intérieur sont réels. En prenant connaissance des informations ci-dessous et des solutions efficaces proposées par Atlantic, vous aussi pouvez largement améliorer la qualité de l’air intérieur à votre domicile. C’est bon pour vos enfants, mais également pour vous et votre portefeuille !

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Article mis à jour le 20/12/2018