Bricoler chez soi : les risques pour l’air intérieur

  • Mis à jour le 20.09.2021
  • Temps de lecture : 4 min

Peinture, vernis, mais aussi panneaux en bois dérivé peuvent être dangereux pour la santé… Alors, comment bricoler à la maison sans risque ? Deux mots d’ordre : bien choisir ses produits et bien ventiler. Les réflexes pour une bonne qualité d’air intérieur

Les comportements à adopter pendant les travaux

  • Aérer intensément (idem pour le déballage d’un meuble neuf) et poursuivre pendant plusieurs semaines après la fin du chantier.
  • Ventiler : si aérer permet de renouveler l’air intérieur ponctuellement et seulement dans une pièce, la Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC), quant à elle, permet des débits d’air constants pour un renouvellement de l’air intérieur partout et tout le temps.
  • Sortir régulièrement de la pièce en chantier pour faire des pauses.
  • Travailler autant que possible en extérieur.
  • Porter des protections adaptées (masques, gants, lunettes) lors du ponçage ou de la manipulation de produits chimiques.
  • Refermer systématiquement et aussitôt après usage les récipients, avant de les entreposer dans un endroit aéré, hors de portée des enfants.
L’étiquette environnementale
(Source : Ministère du Développement Durable – La nouvelle étiquette environnementale

Repérer la nouvelle étiquette gouvernementale

  • L’étiquette « Qualité d’air » ou « Émission de polluants ». Depuis le 1er janvier 2012, cette nouvelle étiquette QAI (Qualité de l’air intérieur) comprend un pictogramme accompagné d’une lettre en grand format. Cette lettre indique le niveau d’émission du produit en polluants volatils dans l’air intérieur d’une pièce. La notation s’étend de « A+ » (le produit émet très peu ou pas de polluants volatils) à « C » (le produit en émet beaucoup). Directement inspiré de la désormais très connue étiquette Énergie, présente sur les appareils électroménagers. 

Produits présentant un danger pour la qualité de l’air intérieur

Peinture fraîche, se tenir à distance…

La peinture, un danger pour la santé
(Source : Flickr – Frédéric Bisson)

Peintures et solvants contiennent des produits chimiques qui polluent l’air intérieur et présentent un réel danger pour la santé.

Dans la plupart des pots de peinture, on trouve ainsi de l’acétone, solvant organique qui peut irriter les yeux, le nez, mais aussi les muqueuses. Quand il n’engendre pas des troubles respiratoires ou des faiblesses musculaires…

Autres composants de la peinture présentant un risque grave pour la santé (cancer, perturbations hormonales, coma…) : le trichloréthylène, le paradichlorobenzène et le chlorure de vinyle.

Mention spéciale pour les peintures à l’eau, qui peuvent contenir de l’éther de glycol, à l’origine de cas de stérilité.

Dérivés du bois, méfiance

Par produits dérivés du bois, on entend différents types de panneaux. Exemples : panneaux à particules agglomérées, les fameux « Agglo » ; panneaux mélaminés ou MDF (medium density fiberboard), composés de copeaux de bois défibrés mélangés à un liant… Apparemment inoffensifs, ces dérivés contiennent en fait un composé volatil très dangereux, le formaldéhyde. Exemple de nuisance : une grande étagère en aggloméré peut disperser dans l’air plus de 6 microgrammes de formaldéhyde par mètre cube pendant plusieurs semaines.

Les dérivés du bois, une menace à ne pas sous estimer
(Source : Flickr – Mike Pearson

Le Centre international de recherche sur le cancer a d’ailleurs reclassé ce composé volatil comme « cancérigène certain ». Plus couramment, il provoque des irritations et des inflammations des yeux, des voies respiratoires et de la peau. Il peut aussi être à l’origine de désordres neurologiques.

Or les dérivés du bois se cachent partout : du sol de la salle à manger au lit de bébé en passant par les meubles de cuisine ! Prudence, donc, dans le choix des matériaux : mieux vaut opter pour l’original que pour une copie.

Colles et vernis, un cocktail détonnant

Dans les colles et les vernis, on retrouve les substances nocives présentes dans la peinture. À quoi s’ajoutent l’acétone (qui irrite la peau et les muqueuses), les aldéhydes (composés organiques classés cancérigènes à l’origine d’allergies, d’affections respiratoires et de fatigue), ainsi que du benzène, du toluène, du xylène et du styrène (substances présentes dans les insecticides et le tabac)…

Les colles, un réservoir de nocivité
(Source : Wikipédia – colle)

Pour plus d’informations

– Consulter les fiches de déclarations environnementales et sanitaires (FDES), fournies par les fabricants ou les syndicats professionnels. Elles exposent les résultats des analyses de cycle de vie des produits et permettent d’estimer la part des produits de construction dans l’impact environnemental d’un bâtiment.

– Pour chaque solvant, les fiches de données de sécurité (FDS) regroupent les informations relatives à ses propriétés. Elles doivent être données par le fournisseur de solvants.

Pour aller plus loin

L’air intérieur, mon meilleur ennemi

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Sources

Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie)
– INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé)
– L’étiquette environnementale 

Bon à savoir :

Comme vous pouvez le constater, les sources de pollution de l’air intérieur sont multiples et parfois inattendues. Votre santé dépend en partie de la qualité de l’air de votre habitation, car c’est à l’intérieur que vous passez le plus clair de votre temps. Cliquez sur les liens ajoutés ci-dessous afin de vous aider à maintenir un air sain à domicile.

Pour approfondir et actualiser :

Pensez également à consulter nos FAQ sur ce thème :

Article mis à jour le 19/12/2018